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Quand j’étais au CÉGEP on nous a fait lire un livre qui nous avait tous marqué. Un dimanche à la piscine à Kigali. On en parlait dans les corridors, on donnait nos opinions sur l’heure du dîner. À l’époque nous avions 17 ans et cette histoire nous semblait faire partie d’un passé lointain. Mais non. Ça venait tout juste de se produire. À peine quelques années plus tôt le génocide Rwandais confrontant les Tutsis et les Hutus était bien réel.
Ça fait maintenant 30 ans cette année que ce moment bien sombre a connu sa fin et ses échos retentissent encore dans une mémoire qui ne nous appartient pas mais dont le monde se souvient.
Pour assurer que cette mémoire guide les générations présentes et futures, une initiative numérique bénévole à laquelle ont pris part les Nations Unies et le designer Thomas Carre a été lancée ce mois d’avril. Ce site trace une ligne du temps et présente les images du photographe français Gilles Peress en nous plongeant dans les horreurs d’une guerre macabre au cœur d’un débat racial qui fait réfléchir.
L’industrie de la communication sert souvent à vendre des produits inutiles, des idées politiques, tout ça pour faire gonfler la panse d’un capitalisme sournois nourrissant les désirs d’une société de consommation.
Nous oublions parfois que ce même pouvoir de persuasion que nous utilisons tous les jours peut aussi servir à changer les perceptions, faire évoluer la pensée et offrir une réflexion profonde sur le monde dans lequel on vit.