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Jouez-vous vraiment en équipe ?

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À l’adolescence, j’ai joué au basket et au volley. Je n’étais pas la plus talentueuse, la plus grande et la plus athlétique, mais ça m’a forgée. J’ai appris le goût de la victoire, la résilience face à la défaite, le plaisir de l’entraînement, l’esprit d’équipe entre filles et l’humilité (quand on est ramenée sur le banc par son coach, ça fait mal…et ça ne se traite pas avec de l’Absorbine junior 😁 ).

Le sport d’équipe est une source d’apprentissage incroyable. Dans la dernière édition du Harvard Buisness Review, le légendaire joueur de football Tom Brady, y va de ses leçons sur le leadership en identifiant 7 comportements essentiels pour maximiser la performance des coéquipiers.

Lorsque notre société parle de leaders, nous nous concentrons sur les rôles formels, tels que celui de PDG. Cette vision sous-estime le rôle des leaders informels — les membres d’une équipe ! Ce sont eux qui influencent les résultats par le ton qu’ils donnent, leur comportement et la manière dont ils interagissent avec leurs pairs.

1 – Mettre l’équipe avant soi, même face à l’adversité personnelle.

Tom Brady illustre cela avec des exemples de ses premières années de carrière, où il a dû accepter des rôles subalternes, soutenir ses coéquipiers, et travailler dur pour l’équipe, même s’il n’était pas toujours sur le terrain. Ce sens du sacrifice pour le bien collectif a renforcé son leadership et son lien avec ses coéquipiers.

2- Reconnaître et apprécier les contributions des collègues moins visibles.

Tom cite l’exemple de joueurs qui ne reçoivent pas de reconnaissance médiatique, comme les bloqueurs, mais qui jouent un rôle crucial. Ce type d’appréciation renforce la motivation et l’engagement de toute l’équipe.

3- Créer une culture de l’effort,

où les coéquipiers se poussent mutuellement à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ce type de culture va au-delà des attentes des entraîneurs, car il est ancré dans l’auto-discipline des joueurs. Selon lui, beaucoup de joueurs ne réalisent pas leur plein potentiel parce qu’ils sont conditionnés à donner moins d’effort, surtout dans des équipes qui ne gagnent pas souvent.

4- Reconnaître les différences psychologiques et adapter ses méthodes de motivation.

Il utilise différents exemples pour illustrer comment il motivait des coéquipiers comme Julian Edelman et Randy Moss en fonction de leurs besoins émotionnels spécifiques.

5- Travailler avec des coéquipiers difficiles.

Chaque équipe a des joueurs qui, en raison de difficultés personnelles, peuvent nuire à la performance globale. Les leaders doivent investir du temps pour aider ces joueurs à atteindre leur potentiel, car leur contribution, positive ou négative, affecte toute l’équipe.

6- Comprendre et compléter le style du leader officiel.

Jouant la majeure partie de sa carrière sous Bill Belichick, un entraîneur connu pour son approche rigide et militaire, Tom a cherché à équilibrer ce style en développant des relations personnelles et en adoptant une approche plus optimiste et empathique avec ses coéquipiers.

7- Créer une culture de leadership diversifiée,

où différents leaders dans l’équipe contribuent à leur manière, chacun avec son propre style. Cela permet d’équilibrer les forces des différents leaders et d’optimiser la dynamique de groupe.

Dans une équipe, il ne suffit pas d’être un grand joueur. Savoir maximiser les talents de son équipe en adoptant une approche altruiste, en valorisant l’effort collectif, et en s’adaptant aux besoins individuels des coéquipiers, mène une équipe beaucoup plus loin.